_Restaurations patrimoniales
ISERE – REVEL-TOURDAN – BATIMENTS COMMUNAUX
Caractéristiques techniques du projet :
Maître d’ouvrage : Commune de Revel-Tourdan
Protection : Pas de protection
Missions : Maîtrise d’oeuvre
Phasage : 2020-2022
Équipe : Perspective Patrimoine (mandataire) / ASB+ / Cubic /Jardin Patrimoine / Berga / UBC / L’Art du Trait
Total budget : 1 230 000,00 € HT
Le cœur du bourg de Tourdan se trouve en marge de la route départementale reliant Vienne à Beaurepaire, dans un paysage de plaine. Marquant le paysage, le clocher carré de l’église Notre Dame de l’Assomption de Tourdan est visible depuis la départementale sur une grande longueur. L’ensemble patrimonial dans son ensemble (église, tour, prieuré, puits…) est particulièrement exposé à la vue des personnes quittant le centre commercial installé le long de la RD538. Malheureusement, cette vue est fortement dégradée par la présence de panneaux promotionnels. L’opération consistait non seulement à réaménager les bâtiments du Bourg-de-Tourdan mais aussi à créer deux gites communaux.
MONTBRISON – REMPARTS
Caractéristiques techniques du projet :
Maître d’ouvrage : Ville de Montbrison
Mission : Études et Maîtrise d’œuvre
Budget (hors archéologie) : Préservation 835 000 € HT + Confortement : 1 467 000 €HT
Phasage : Travaux terminés
Équipe : Perspective Patrimoine & Atelier du Galetaz (Architectes du Patrimoine, Fondasol, DP Ingé ; Comte, De Mars et Vial ; Botte et Cofex
Il s’agissait de préserver, sauvegarder et conforter une partie des remparts de l’enceinte extérieure du calvaire (XIIIème – XVème siècle) de la ville de Montbrison, un des rares vestiges du riche passé médiéval de l’ancienne capitale du Comté du Forez.
L’ancien mur du rempart médiéval avec ses quatre tours était menacé dans sa stabilité par l’accumulation de remblais apportés postérieurement lors de la création des jardins derrière les murs.
Plusieurs défis ont été relevés lors de cette restauration : permettre la conduite du chantier malgré l’instabilité du mur, assurer la continuité de l’utilisation de la cour du collège située au-dessus et mettre en œuvre une solution pérenne mais discrète des ouvrages de renfort.
Les contraintes de l’ouvrage étaient nombreuses comme des murs et des tours dépourvus de fondations profondes et un talus en forte pente rendant l’accessibilité difficile aux engins de chantier.
Une solution de murs de refends noyés dans le terrain perpendiculaire aux remparts a été proposée et mise en œuvre. Les remparts sont accrochés à ces murs par des tirants munis de plaques d’ancrage dissimulées derrière les parements. Les tours sont pourvues de ceintures en inox dissimulées derrière les parements en pierre et raccrochées aussi à des tirants.
MARSEILLE – PREFECTURE DES BOUCHES-DU-RHÔNE
Caractéristiques techniques du projet :
Maîtrise d’ouvrage : Ministère de l’Intérieur – Prefecture des Bouches-du-Rhône
Protection : Monument Inscrit (façades et toitures, grand escalier d’honneur, salons)
Opération : Réalisation d’un état des lieux et étude diagnostique du clos & couvert
Missions : Mission de diagnostic relative au clos et au couvert du bâtiment Peytral de la Préfecture des Bouches-du-Rhône à Marseille (13)
Phasage : 2020
Coût travaux : N.C.
Architectes : Jérôme Francou – Perspective Patrimoine / AHAH architecture (cotraitant) / Cubic (économiste) / ICONEM (photos redressées)
Le siège de la Préfecture du département des Bouches-du-Rhône créée le 4 mars 1790 est fixé à Marseille en 1800. Les bureaux, les appartements de réception et le logement du préfet sont installés dans plusieurs hôtels particuliers (1811-1866) qui se révèlent à l’usage exigus et inadaptés pour le bon fonctionnement de l’administration. Après avoir imaginé agrandir les locaux existants, le préfet des Bouches-du-Rhône Charlemagne-Émile de Maupas (1818-1888) décide la construction d’un Hôtel du Département dont le projet est logiquement confié à l’architecte départemental Auguste Martin.
L’explosion des couts et le dépassement des devis initiaux conduisent Auguste Martin à démissionner (1864). Lors de son départ, le gros œuvre est achevé et le couvrement en cours de réalisation.
Le préfet recrute alors un autre architecte pour les décors intérieurs : il s’agit du parisien François-Joseph Nolau (1804-1883), second grand prix de Rome. Les travaux sont terminés à la fin de l’année 1866 et le nouveau bâtiment est inauguré le 2 janvier 1867.
L’architecture historiciste et éclectique de l’édifice trouve ses sources d’inspiration aux Tuileries, en particulier pour la composition des avant-corps et des pavillons latéraux qui rendent un bel hommage au Pavillon Denon.
La mission de l’équipe consistait à réaliser un diagnostic du clos et couvert (couverture, charpente, façade et menuiseries extérieures) de la Préfecture afin de proposer un phasage technique et opérationnel des travaux. La construction des façades fait appel à des pierres de la région : pierre de Calissanne, pierre de Cassis, pierre de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Les menuiseries sont en sapin avec des pièces d’appuis et petits bois en chêne. Les charpentes sont en métal et présentent le dispositif Pelonceau.
ROMANS-SUR-ISERE – ILOT DU MOUTON / HOTEL DE LOULLE ET MAISON DU MOUTON
Caractéristiques techniques du projet :
Maîtrise d’ouvrage : Drôme Aménagement Habitat – Ville de Romans
Protection : Monument Historique Inscrit en partie (Maison du Mouton)
Opération : Réhabilitation de l’Hôtel de Loulle et de la Maison du Mouton
Missions : Maîtrise d’oeuvre
Phasage : 2018 (études) – 2023 (travaux)
Coût travaux : 3 300 000,00€ HT
Architectes : Jérôme Francou et Sophie Rapary – Perspective Patrimoine / économiste : Cubic
L’îlot du Mouton est situé dans le centre historique de la ville de Romans-sur-Isère entre les rues de l’Ecosserie, de l’Armillerie et du Mouton. Il s’étend sur sept parcelles différentes et couvre une surface totale d’environ 1030 m2. Cet ensemble largement modifié au cours du temps regroupe aujourd’hui des constructions imbriquées de différentes époques allant du XIVe au XXe siècle. Trois entités principales se distinguent néanmoins : l’hôtel de Loulle (ancien hôtel particulier du XVIIe s.), la Maison de l’Armillerie (XVIe s.) et la Maison du Mouton (XIVe.) qui est une des maisons les plus anciennes de la ville.
L’enjeu du réaménagement de cet îlot patrimonial est double et pourrait paraître paradoxal : préserver des éléments patrimoniaux majeurs (cour principale avec arcades, plafonds, coursives et escalier principal, plafonds moulurés des cabinets de l’hôtel de Loulle et façade sur rue de la maison du Mouton) mais aussi redynamiser le centre de la ville de Romans. Le maître d’ouvrage a choisi d’aménager 19 logements dans les anciens hôtels de Loulle et de l’Armillerie et la ville de Romans souhaite installer un Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (320 m2) dans la maison du Mouton.
VALENCE – MAISON DES TETES
Caractéristiques techniques du projet :
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Valence
Protection : Monument Historique classé (1944)
Opération : Restauration de la cour intérieure (façades et sol)
Missions : Maîtrise d’oeuvre
Phasage : 2017 (étude) / 2018 (travaux)
Coût travaux : 98 000,00€ HT
Architectes : Jérôme Francou – Perspective Patrimoine
La maison des Têtes est un des édifices civils les plus connus de la Drôme. Construite vers 1530 par Antoine de Dorne (Professeur à l’université et Consul de Valence), elle se signale par le décor sculpté particulièrement riche de ses façades, notamment du côté de la rue. La cour intérieure, moins ornementée possède un bel ensemble de fenêtres à meneaux, souligné par d’importants larmiers retombant sur des culots sculptés. Elle avait déjà fait l’objet de deux campagnes de restauration (1985 et 1996) : consolidation de la structure, suppression des percements et aménagements parasites, rétablissement de la modénature d’origine, restitution du décor sculpté, remise en état du sol de la cour, nettoyage de la galerie sud, restauration des couvertures et de la façade sur rue.
Cette campagne de restauration concernait la restauration des façades sur la cour intérieure – élévation et sol en pierre – et restauration de la porte d’accès (XVIIIème) sur rue.
Sur le plan technique, il s’agissait de restaurer un parement en pierre de molasse par la mise en œuvre d’un placage de pierre et ragréage au mortier de pierre.
BOURG DE PEAGE – ILOT URBAIN PATRIMONIAL
Caractéristiques techniques du projet :
Maîtrise d’ouvrage : Drôme Aménagement Habitat
Opération : Réhabilitation d’immeubles et construction neuve
Missions : Maîtrise d’oeuvre
Phasage : 2015-2018
Coût travaux : 1 830 000,00€ HT
Architectes : Jérôme Francou – Perspective Patrimoine / BE Betrec (cotraitant)
L’objectif du projet était la réhabilitation complète des bâtiments existant donnant sur la place Doumer, sur la rue Eynard et sur la rue Jean Jaurès et datant du XVIe au XIXe siècle situés en co visibilité de la Collégiale de Romans-sur-Isère. L’ensemble de l’opération comprenait la réhabilitation et la création de 17 logements sociaux.
Certains bâtiments conservaient de nombreux éléments architectoniques devenus rares compte tenu de leurs anciennetés (encorbellement, fenêtres renaissances…) et révélateurs d’une typologie et de spécificités régionales à sauvegarder.
Un des enjeux du projet était d’harmoniser cet îlot en opérant des corrections volumétriques et de modénatures. Les parties démolies ont été remplacées par une construction neuve respectant les dernières normes d’accessibilité, de sécurité et de performances thermique et écologique.
CHAMBERY – PALAIS DE JUSTICE
Caractéristiques techniques du projet :
Maîtrise d’ouvrage : Ministère de la Justice
Protection : Monument Inscrit (façades et toitures, galerie à arcades, péristyles, escalier d’honneur, salle des audiences, salon Napoléon et galeries sud)
Opération : Restauration et remplacement des menuiseries
Missions : Maîtrise d’oeuvre
Phasage : 2018-2020
Coût travaux : 725 000,00€ HT
Architectes : Jérôme Francou – Perspective Patrimoine / Atelier du Galetaz (Co-traitant)
Le Palais de Justice, siège de la cour d’appel, est situé en limite nord du centre ancien de la ville de Chambéry. Édifice de style néoclassique, il a été construit de 1850 à 1860 sur les plans de l’architecte chambérien Pierre-Louis Besson puis par l’ingénieur piémontais Pierre Spurgazzi.
Les façades ont été restaurées « en couleurs » en 1976 puis elles ont fait l’objet de travaux d’entretien (1997-1999). De 2012 à 2013 ont été réalisés les travaux de modification de l’accès et les travaux d’accessibilité qui ont affecté les coursives de la cour intérieure.
Le Ministère de la Justice souhaitait programmer le remplacement d’une partie des menuiseries de l’édifice en façades extérieures et sur la cour. Le diagnostic a démontré la qualité exceptionnelle des menuiseries d’origine fabriquées en noyer. La maîtrise d’oeuvre a proposé une opération fine de restauration de menuiseries à conserver et le remplacement ciblé des éléments trop dégradés. L’enjeu de ce travail est de prendre en compte la purge des mastics contenant de l’amiante et de travailler en site occupé.